Le Phénix voyage bien

Ni la distance ni les frimas n’auront dissuadé le Football Club Phénix de Versailles de disputer son premier match de la saison 2019-2020, mardi 3 décembre dernier à Bobigny. Les joueurs de Versailles répondaient à l’invitation de l’Équipe Sans Frontières Paris pour une rencontre amicale au Parc départemental de sports. Ce sont donc 24 garçons qui ont bravé le froid et réussi leur traversée de Paris jusqu’au métro Fort d’Aubervilliers, et, pour la plupart, à l’heure. La grande grève des transports, qui aurait rendu la rencontre impossible, n’était heureusement annoncée que deux jours plus tard. Vingt-quatre footballeurs, c’est évidemment bien plus qu’il n’en faut pour composer une équipe – mais les coaches du Phénix ont l’habitude, chaque match étant fortement attendu par tous.  Le nombre témoigne en tout cas de l’assiduité des garçons et de leur motivation à s’inscrire dans l’histoire de leur équipe, semaine après semaine.

Le Phénix à l’échauffement

L’équipe retrouvait avec plaisir le vibrionnant Zaïnoul, qui avait dû quitter les Mortemets  l’an passé (transfert). Aujourd’hui établi dans la capitale, Zaïnoul retrouvera en janvier les terrains du Football Club de Versailles. Comme ils le font aussi chaque week-end pour les entraînements, certains de ses coéquipiers, transférés de Versailles mais toujours membres du Phénix, se sont déplacés de Gaillon (Eure), Achères, Poissy, Paris, Corbeil-Essonnes, Issy pour nous rejoindre.

Le choix de décomposer le temps de jeu en trois mi-temps de 30 mn allait faciliter la volonté des coaches du Phénix de faire évoluer chacun à temps égal. Ce sont bien deux équipes différentes qui ont affronté l’ESF, tout le monde, malgré la complexité des remplacements à prévoir lors du dernier tiers-temps, se montrant sur la même longueur d’ondes pour une organisation optimale. Chacune des trois phases du match fut très disputée, comme en témoignent les scores (1-1, but de Zaïnoul) (0-0) (0-1). L’écart, sur le plan physique plus que technique, constaté en défaveur du Phénix lors des précédentes oppositions entre les deux équipes, s’est visiblement atténué. Ce qui signe les progrès de notre club, et plus particulièrement de certains joueurs dont la pratique du football était minimale avant leur arrivée à Versailles. Cette volonté d’avancer  – sur le terrain comme en dehors – et un bon esprit (d’adaptation) ont offert tout son relief à la soirée.

C’était donc la troisième fois que le Phénix rencontrait l’Équipe Sans Frontières Paris, composée de réfugiés et d’anciens réfugiés de la Porte de la Chapelle. Rappelons que l’ESF a été fondée en 2017 par une jeune professeure d’anglais, Chloé Cassabois, et regroupe Soudanais, Érythréens, Afghans etc., de 18-35 ans, soutenus par le BAAM (Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants) et le MFC 1871 (Football club de Ménilmontant dans le XXe).

Le Phénix

Un dernier mot sur l’horaire de la rencontre, inhabituel (entre 18 et 20 h, moment de l’arrivée d’un club de FFF pour un entraînement). Il s’explique par la difficulté des équipes indépendantes comme la nôtre, non affiliées à une fédération ou ne possédant par le statut de club sportif, à trouver des terrains disponibles, en semaine ou les week-ends. Un problème récurrent très souvent rencontré cette année par le Phénix, qui constate une difficulté croissante à s’entraîner ou organiser des matches à Versailles. Une solution de secours est actuellement à l’étude avec la mairie.

Merci encore à l’ESF Paris pour son accueil, nous faisons notre possible pour les accueillir à Versailles dans les prochains mois.

Le Phénix et l’ESF Paris