Une minute de silence pour les migrants du Qatar

La solidarité contre l’inadmissible. Dimanche 20 novembre, jour du début de la Coupe du monde 2022, les joueurs du Phénix ont rendu hommage aux nombreux travailleurs étrangers qui ont trouvé la mort sur les chantiers du Qatar. Avant leur entrainement hebdomadaire, ils se sont regroupés au centre du terrain de Jussieu pour une minute de silence à la mémoire de tous les migrants disparus à Doha. Un moment d’émotion collective, où les destins de tous, le plus souvent dramatiques, se sont croisés en pensée au-delà de toutes les frontières.

Le Phénix aux portes de la finale

Troisième, c’est une belle performance. Le Phénix a vécu une belle matinée le dimanche 11 septembre 2022, lors d’un tournoi à 7 composé d’équipes solidaires qui s’est déroulé dans le 19e arrondissement de Paris. Les joueurs de notre association des Voisins solidaires de Versailles étaient invités par Autremonde, avec d’autres collectifs et associations tels Kabubu, Melting passes ou Timmy.

Un rendez-vous fixé à 9h du matin au stade Jules Ladoumègue, pas évident au départ pour des garçons venus de Versailles, Plaisir, Saint-Germain, Saint-Cyr, Conflans, Coignières ou les Ulis. Les onze joueurs étaient pourtant tous à l’heure, preuve d’une motivation qui allait vite se concrétiser sur le terrain. Lors des trois premiers matchs de poule, nos footballeurs firent montre d’une combativité sans faille et d’une belle cohésion, mûrie chaque dimanche à l’entrainement.

Un premier match comme un tour de chauffe, le temps d’affiner le réglages (0-0) puis le Phénix donnait sa pleine mesure lors des deux rencontres suivantes, gagnées sur le score de 2-1 (avec des buts de Sébastien et William pour la première victoire puis de William et Sadam pour la seconde). Se classant première de son groupe, l’équipe était qualifiée pour les demi-finales. Le match fut tendu et âpre, mais se terminait par un 0-0 malgré les occasions du Phénix. Mais dominer n’est pas gagner, et la longue séance de tirs aux buts qui s’ensuivit (où de nombreux tireurs marquèrent) fut fatale aux footballeurs venus des Yvelines, un seul tir sur le poteau clôturant tous nos espoirs. Pas de chance ! Si le Phénix avait laissé échapper d’un rien sa place en finale, il montra sa force de caractère en se ressaisissant lors de la finale pour la 3e place. Une nouvelle victoire 3-1 (buts de Ange par deux fois et d’Alghassimou) terminait en beauté ce tournoi parfaitement organisé par nos hôtes d’Autremonde et disputé par un bel état d’esprit, en toute amitié. Composé d’individualités alliant technique et engagement, le Phénix s’est comporté en véritable collectif, quelques semaines après avoir fêté son 200e entrainement. Pour info, en cinq ans d’existence, le club a accueilli près de 300 joueurs.

Clap sur la 200e

Déjà 200 ? Depuis le premier entraînement le 18 mars 2017, rares ont été les week-ends sans retrouvailles pour les footballeurs du Phénix : seules quelques absences dues aux vacances ou aux caprices de la météo les ont empêchés de chausser les crampons, sans compter bien sûr la frustrante période de confinement Covid 19. Semaine après semaine, le compteur a donc continué à faire défiler les chiffres pour atteindre dimanche 13 février 2022 le cap du 200e rassemblement organisé par Isabelle, Raphaël et Pascal, les bénévoles des Voisins solidaires de Versailles. Un moment important, qui témoigne de la motivation et de la fidélité de tous, encadrants et joueurs, dont plus de 250 ont fait partie du club depuis sa naissance. Actuellement, près de trente footballeurs rejoignent le stade de Jussieu chaque dimanche.

Ismail (au centre), le grand vainqueur du concours de tirs au but

Ce 200e épisode a bien sûr été fêté comme il se doit, sur les mêmes principes que le 100e : un revigorant concours de tirs au but, souvent très drôle, ponctué de rires, de lazzis, de chambrages et d’applaudissements admiratifs. Après de nombreux tours disputés par 25 joueurs, le gagnant s’est vu remettre un beau sac contenant tout l’équipement du sportif, y compris corde à sauter, barres de céréales et boisson énergétique ! Il s’agit d’Ismail, excellent footballeur à la justesse de jeu et à la précision de tir remarquables.

Bravo à lui et bravo à tous, en route vers le 300e !

Le Phénix à Montbauron

Cette séance joyeuse fut précédée quelques semaines auparavant par une autre belle journée vécue par les joueurs du Phénix : le match Versailles – La Roche Vendée en 16e de finale de la Coupe de France. Le 2 janvier, la mairie et le Football Club de Versailles nous avaient invités à venir assister à la rencontre dans un stade de Montbauron bouillonnant. Une belle victoire (4-0) et des buts mémorables avaient couronné cet après-midi et Versailles pouvait poursuivre son incroyable épopée en Coupe de France.

Encore un but pour Versailles

Certains joueurs du Phénix étaient d’ailleurs présents sur la place du Marché le 9 février pour assister au quart de finale contre Bergerac, retransmis sur écran géant. Comme Ismail, les joueurs yvelinois ont gagné aux tirs au but, provoquant l’euphorie indescriptible du millier de spectateurs présents sur la place. Et si le Phénix invitait les footballeurs du FCV pour un nouveau concours lors de son 300e entrainement ? 😊

Effervescence place du Marché

Le Parc des Princesses

Tous les observateurs le disent : le football féminin est souvent plus agréable à regarder que le masculin. Moins d’engagement physique, de duels et de coups, moins de râleries : il apparaît plus léger, tourné d’abord vers l’expression technique et les choix tactiques. Les joueurs du Phénix ont pu le constater le 9 novembre 2021 au Parc de Princes, lors du match PSG-Real. Après le PSG-Chelsea de mars 2019, le PSG proposait à notre équipe d’assister à une nouvelle rencontre de Ligue des Champions version femmes. Une affiche prestigieuse qui a tenu ses promesses, au moins du côté parisien, après un aller où les footballeuses de la capitale avaient déjà gagné 2-0 à Madrid. Devant 18 000 spectateurs, les joueuses de l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle ont littéralement surclassé leurs adversaires avec un score sans appel de 4-0, grâce à un doublé de Marie-Antoinette Katoto, un but de Sara Däbritz, et un contre-son-camp adverse.

De très belles combinaisons, une technique plus fluide et une volonté offensive jamais démentie n’ont laissé aucune chance à des Madrilènes timides et vite dépassées, collectivement très limitées.

Accompagnés par Fantine Besson, fille de Raphaël, l’un des deux coaches du club, et par Pascal Mouneyres, les seize joueurs du Phénix ont donc assisté, ravis, à une rencontre enlevée et très plaisante, même si tout suspense fut vite gommé de la rencontre. Un certain nombre d’entre eux pénétraient pour la première fois dans un grand stade et ont été subjugués par l’ambiance à la fois bon enfant et survoltée, où l’on notait la présence d’un public jeune et féminin. 

Une super soirée qui confirme que le PSG est une des places fortes du football féminin en Europe et donne envie de suivre de près l’aventure européenne de cette belle équipe.

Avec le Phénix, Gaza joue l’offensive

Les joueurs du Phénix avec leurs invités palestiniens

Eux aussi viennent de loin, ont quitté (pour un temps) des conditions de vie dramatiques et aiment le football. Dimanche 24 octobre 2021, trois Palestiniens de Gaza ont rendu visite aux joueurs du Phénix pour une rencontre à haute portée symbolique. Le réalisateur Iyad Alasttal, le footballeur amputé Naji Naji et le responsable sportif Fouad Abou Ghalion sont venus à Versailles présenter un documentaire consacré à l’équipe de football pour handicapés de Gaza, tourné par le premier nommé. Gaza balle au pied raconte les préparations et la tournée en France (en 2019) de ce club pour y disputer plusieurs matchs amicaux contre l’équipe nationale des handicapés. Un film au final joyeux soulignant la résilience de ces jeunes gens qui ont décidé de rester offensifs pour surmonter le sort contraire qui a bouleversé leur vie. Leur équipe est devenue dans l’enclave palestinienne un symbole de courage.

De gauche à droite, le responsable sportif Fouad Abou Ghalion, le réalisateur Iyad Alasttal et le footballeur Naji Naji, lors de la soirée organisée par l’AFPS

Dans une rencontre pleine de retenue mais à forte teneur émotionnelle, les jeunes exilés afghans, soudanais, guinéens ou péruviens du Phénix ont approché d’autres résistants, et découvert les rudiments du football pour handicapés. C’est Naji Naji, robuste défenseur de l’équipe de Gaza, qui a donné le coup d’envoi de l’entraînement.

Naji Naji donne le coup d’envoi

Les trois Gazaouis ont par la suite pris la direction de la salle de l’Ermitage pour une soirée publique organisée par le groupe local versaillais de l’association France Palestine Solidarité (AFPS). Avant leur retour dans la bande de Gaza, Versailles constituait la dernière étape d’une tournée de 28 villes françaises où le film fut projeté, avec de nombreux débats à la clé.

L’affiche de la tournée

La rencontre avec le Phénix a donné lieu à la publication deux articles : dans le Parisien, ici et dans l’hebdomadaire Toutes les Nouvelles, ci-dessous. 

ENTR au Phénix !

En cette fin août 2021, des journalistes d’ENTR sont venus filmer et interviewer les joueurs du Phénix pour les écouter parler de leur rapport au football et de la place qu’occupe le club dans leur vie.
ENTR est un nouveau média social 100% vidéo, issu de France Médias Monde (France 24, RFI, MCD) à vocation européenne qui promeut les initiatives à destination de la jeunesse.
Un excellent reportage sur le sport et l’inclusion, le football et le lien social, visible ici.

Été 2021 et Afghanistan

Dès que les nouvelles conditions sanitaires l’ont permis, le Football Club Phénix de Versailles a repris ses entraînements. Ainsi depuis le début de l’été 2021, joueurs et bénévoles ont pu se retrouver pratiquement tous les week-ends, quelle que soit la météo (pluie, froid ou canicule) et toujours avec la même envie et le même enthousiasme.

En quatre ans et demi d’existence (mars 2017), le Football Club Phénix de Versailles a accueilli 226 joueurs de 29 nationalités différentes. Avec le nombre de 78, soit 35% des joueurs accueillis, l’Afghanistan est le pays d’origine le plus représenté. Beaucoup de joueurs actuels ou anciens du Phénix sont donc particulièrement affectés par les événements en cours dans ce pays. Les bénévoles du club et des Voisins Solidaires de Versailles (association qui héberge le club) mettent tout en œuvre pour aider et soutenir les Afghans qui souhaitent encore plus qu’auparavant mettre en sécurité leurs familles et leurs proches.

Le Phénix de Versailles a 4 ans !

Puisque la période est aux anniversaires (premier confinement de mars 2020), le Football Club Phénix de Versailles tient aussi à fêter le sien, nettement plus positif.

Il y a quatre ans, le 18 mars 2017, quelques bénévoles des Voisins Solidaires de Versailles (VSV) lançaient une invitation un peu folle : créer un club de football avec les migrants et réfugiés du centre d’hébergement des Mortemets à Versailles, alors géré par la Croix-Rouge.

Le rendez-vous fut donné sur un petit terrain… de handball, au stade des Chantiers. Nos contacts directs, le bouche-à-oreille et des affiches placardées aux Mortemets relayèrent efficacement l’information : le résultat dépassa nos attentes puisque près de 45 hommes d’au moins huit origines différentes et âgés de 18 à 55 ans se présentèrent ce jour-là. Un étonnant succès ! Les ateliers technique/condition physique s’enchaînèrent dans la joie et la bienveillance. Les entraînements “officiels” ont démarré dès la semaine suivante avec une vingtaine de joueurs.

Préparé et mûri bien en amont, ce jour est considéré comme celui de la création de l’équipe du Phénix.

Depuis, le Phénix a abandonné la surface réduite des Chantiers et trouvé d’autres terrains d’accueil à Porchefontaine, Sans-Souci ou Jussieu. Exactement 213 joueurs de 27 origines ont tapé dans un ballon versaillais lors de 165 entraînements, sans compter les matches et les tournois.

Quelques-uns habitent encore en région parisienne, beaucoup ont été transférés et sont partis vivre en province. D’autres encore ont été renvoyés dans leur pays d’origine où ils sont en danger, comme notre goal historique Farhad, reparti à Kaboul. Certains, enfin, ont préféré tenter leur chance sous d’autres latitudes, en Europe ou ailleurs.

En quatre ans, une vingtaine de bénévoles se sont succédé, mais les cadres du staff sont toujours présents. 213 joueurs, c’est autant de rencontres et d’histoires que nous avons partagées dans un esprit de solidarité.

En ce jour où le foot est sur la touche depuis de trop nombreuse semaines, nous ne pourrons souffler les bougies ensemble. Mais nous souhaitons un bon anniversaire au Phénix. Merci à tous !

Retrouvez l’histoire complète du Phénix sur la page Histoire.

Phénix et confinement(s) : on résiste !

Le Football Club Phénix de Versailles avait résisté au premier confinement : dès le mois de mai 2020, les entraînements avaient repris dans le respect des règles sanitaires (jeu en extérieur, distanciation physique, mise à disposition de gel hydroalcoolique, nettoyage du matériel entre deux séances…) et les joueurs ont vite repris le chemin du stade après plusieurs semaines sans taper le ballon.

Depuis, en prévision du démantèlement du centre HUDA géré par la Croix-Rouge (effectif depuis une dizaine de jours), pratiquement tous nos joueurs ont été dispersés dans des logements des Yvelines (Poissy, Mantes, Les Mureaux, Montigny, Plaisir, Vernouillet…).

Malgré la distance, la motivation est restée puisque jusqu’à la veille du second confinement, chaque entraînement comptait de l’été et l’automne 2020 entre 15 et 30 joueurs sur le terrain du stade Jussieu de Versailles. C’est ce terrain qui est le plus utilisé avec le soutien bienveillant de l’ASVJ (Association Sportive de Versailles Jussieu) https://www.facebook.com/Association-Sportive-Versailles-Jussieu-ASVJ-345063202251499/


Malheureusement, le second confinement est arrivé et c’est avec une immense tristesse que nous devons à nouveau interrompre les entraînements.

L’aventure du Football Club Phénix de Versailles se poursuivra, bien entendu, dès que les terrains seront à nouveau accessibles.

Connexion Cameroun

Dorette Elangué avec ses amies.

C’était un temps où l’on pouvait se rassembler pour échanger (des passes), partager (des une-deux, des tactiques communes) et se retrouver (en bonne position de marquer). C’était le 7 mars 2020, un jour où l’on pouvait encore être ensemble, une semaine et demie avant le confinement du Covid-19. Ce samedi-là, le Phénix était l’invité d’un tournoi de football féminin, organisé à Louveciennes “contre les inégalités et la discrimination”, dans le cadre de la Journée internationale des femmes. L’adresse du terrain était en elle-même une invitation (une incitation !) à jouer au football : “Stade du Cœur Volant, allée de la Tour du Jongleur”. Réunissant notamment une sélection des Yvelines et des équipes de Cergy ou de Beynes, le tournoi était doté d’une forte identité africaine, car placé sous l’égide de l’Association Des Anciennes Lionnes Indomptables du Cameroun. L’ADALIC a été créée en 2018 après le jubilé de sa fondatrice, Dorette Elangué, ancienne internationale et professionnelle de Marseille, Paris Saint-Germain et Montigny-le-Bretonneux. “Avec l’ADALIC, j’ai voulu créer une plateforme d’échange d’informations, afin d’accompagner les jeunes joueuses et les sœurs venues en Europe, raconte-t-elle. Nous leur donnons des conseils et les orientons vers les bons clubs”, poursuit celle qui a aussi entrainé Poissy. L’ADALIC est liée à l’Association des Footballeuses Camerounaises de la Diaspora, qui présentait aussi une équipe à Louveciennes.

Échauffement sous les arcades

Pas de tournoi féminin, bien sûr, pour le Phénix. “J’avais entendu parler de votre équipe, je voulais vous rencontrer et vous faire participer à notre fête d’une façon ou d’une autre“, précise Dorette.  Nos joueurs versaillais (et de la région parisienne, pour certains) ont donc disputé un “match de gala” contre une sélection d’anciens internationaux du Cameroun, qui se sont déplacés pour l’occasion. Parmi ces ex-Lions, on notait la présence d’Emmanuel Mabotang, qui a disputé les Coupes du monde 1990 et 1994 et joué en club au Portugal; Constantin Etot (ancien joueur d’Istres, Aubervilliers, Besançon, Espagne, deux sélections) et Paul Bebey Kingé (6 sélections et ancien professionnel en Tunisie).

Les anciens Lions Indomptables, avec quelques recrues versaillaises, prêts à sortir les griffes
Un entraînement de pros…
… pendant que le Phénix prend la pose 🙂

Une opposition de haut niveau que le Phénix a contribué à… renforcer puisque l’effectif des Lions, en provenance de Paris, n’étant pas au complet, certains de joueurs ont changé de vestiaire et revêtu le maillot jaune de l’équipe des pros. Nos footballeurs avaient de toute façon répondu nombreux à l’invitation puisque 23 joueurs s’étaient déplacés, de quoi, comme lors du précédent match à Bobigny, former deux équipes !

Un match enlevé et indécis jusqu’au bout.

Grâce à ce mélange de générations et ce panachage d’expérience et de fougue, les jaunes firent jeu égal avec l’équipe des réfugiés de Versailles, qui continuent à trouver leurs marques dans les oppositions à 11. Un match enlevé et dynamique qui se solda par un match nul 2-2, avec deux buts du milieu de terrain Bakary (dont un penalty suite à une belle envolée d’Alghassimou irrégulièrement stoppée par le gardien adverse). Par esprit de jeu et pour prolonger le plaisir, il fut décidé qu’une séance de tir au but départagerait les deux formations. Les Lions indomptables s’y révélèrent… redoutables, et les lionceaux du Phénix… un peu tendres.

Le gardien est bien parti, le ballon beaucoup moins… 🙂

Qu’importe, cet après-midi à l’ombre des arcades de l’aqueduc de Louveciennes fut vécu comme un moment d’accalmie et de fraternité avant l’orage qui s’annonçait et allait tous nous tenir éloignés les uns des autres. Un merci long comme le palmarès de Roger Milla à Dorette Elangué et à ses ami(e)s pour la générosité de leur accueil et leur bonne humeur communicative. A noter que le Phénix retrouvait pour l’après-midi, Adel, un des ses plus anciens joueurs, résidant aujourd’hui à Marseille.

Adel… de Marseille, la mémoire vive du Phéinx

Aux dernières nouvelles, tous les joueurs du Phénix se portent bien.
Mais ils  trépignent d’impatience à l’idée de retrouver le bruit mat du ballon qui rebondit sur la barre, la poussière des terrains stabilisés sur les tibias et les tirages de maillots pendant les corners. Puisse la pandémie ne pas jouer les prolongations…